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Map / Les différentes écoles d'armurerie
Les différentes écoles d'armurerie



Le fusil LEHIGH, Conté de Lehigh, 1780-1810.

Fusil LEHIGH
by John DREISBACH

Sous ce terme généraliste, puisqu'il fait état de l'entièreté du conté du même nom, se cachent en fait plusieurs autres appellations dont le plus commun est « fusil d'Allentown ».

Mais l'école qui a fait la renommée de ces armes gracieuses est celle de Bethlehem.

Il est admis que sous le terme de Bethlehem se regroupent aussi les fabricants qui ont travaillé au nord et à l'est de Reading dans le conté de Berks et également ceux de la partie périphérique de la ville de Bethlehem.

Les historiens pensent que les premiers « kentucky » furent fabriqués dans le conté de Lancaster (donc après 1740) par les derniers colons allemands qui y séjournèrent avant d'émigrer vers le nord en direction de Philadelphie. Comme en cours de route ils séjournèrent à Bethlehem on pense que c'est à cette occasion qu'a eu lieu un échange d'idées entre fabricants qui a fait que ces armes furent totalement différentes de celles des gun makers de Lancaster, et qu'elles eurent par la suite influencé la fabrication des Lancaster de la seconde période.

Le trait caractéristique de cette école de Bethlehem est la forme de la crosse à double courbure, concave sur la partie supérieure et convexe sur la partie inférieure, et appelée « roman nose ».

Une des autres particularité est l'utilisation d'un patchbox simple (sans partie haute ni parties latérales) et utilisé encore au milieu du 19ème siècle. Même le patchbox coulissant en bois était encore utilisé à cette époque.
Les patchbox de cette école de Bethlehem étaient très simples et peu engravés au regard de ceux d'autres écoles, tout du moins pour ce qui concerne les patchbox s'ouvrant avec une charnière horizontale.

De 1800 à 1820 il semble qu'une mode générale se soit répandue en Pennsylvanie qui a fait que ces armes furent signées et datées sur le dessus du canon, et ce, dans toutes les écoles.

Passé cette date et jusqu'en 1850 la signature disparût pour laisser place aux deux initiales du fabriquant.
Le problème résultant de cela est qu'il est actuellement impossible pour beaucoup d'armes de mettre un nom derrière ces initiales.

Une autre difficulté de datation de celles- ci est le fait que j'appellerai, « une constance dans la continuité » qui implique qu'une partie des petits détails de gravure des premiers modèles se retrouvent également sur les modèles les plus tardifs, créant ainsi le doute.

Sur les armes de cette période il n'est fait que peu ou pas de place à la décoration, au contraire d'autres armes d'autres écoles ou la gravure en relief était omniprésente, tout du moins sur les armes de qualité.

La contre platine en laiton est très « lourde » et sa partie arrière très visiblement en forme de flèche.

Sous le fût entre le pontet de détente et l'entrée de baguette on trouve occasionnellement gravé une tête humaine qui représente très clairement le visage indien, et presque toujours, derrière la platine et la contre platine de petites gravures intéressantes.

Sur très peu d'armes une silhouette d'oiseau ou de lion est gravée derrière la pièce de pouce.


Les principaux fabricants furent

The ALBRIGHT family
J. ALBRIGHT
J.ALBRIGHT junior
The ANGSTADT family
ANGSTADT Peter (Peter ANSTAT)
DRIESBACH John (J.D)
FEDER G.
The MOLL family
MOLL John
MOLL Peter
The PANNABECKER family
RUPP John

Réflexions sur l'école d'armurerie du conté de LEHIGH.

Sous cette appellation on trouve invariablement plusieurs écoles déclinées sous les noms suivants :

  • école de Lehigh valley
  • école de Lehigh county
  • école de Northampton
ou encore de Bethlehem/Northampton.

Tous ces termes sont utilisés de manière interchangeable mais se rapportent généralement aux fusils fabriqués pendant la période fédérale soit de 1780 à 1820.

Les fusils référencés sous ces noms sont en fait l'oeuvre d'une petite poignée de gunmakers qui pour les plus représentatifs sont :
  • Sir John MOLL (Johannes)
  • Peter NEIHART
  • Les frères Hermann et John RUPP
  • Jacob KUNTZ
Evidement il y a d'autres familles de fabricant qui répondent parfaitement aux critères de cette école. Ainsi de nombreuses armes non signées peuvent facilement leur être attribuées.
Néanmoins les armes les plus représentatives restent celles produites par les RUPP, NEIHART et MOLL.

MOLL à en effet habité et travaillé dans la ville d'Allentown, ce, même après la révolution. De même Peter NEIHART à vécu et oeuvré dans la banlieue de Whitehall (légèrement à coté d' Allentown.) et les RUPP dans la banlieue de Macungie, banlieues qui se trouvent respectivement au Sud et à l'Ouest d'Allentovn en direction du conté de Berks.

C'est donc dans ce secteur, relativement restreint, que ces hommes ont travaillé et qu'ainsi une école est née, qui à pris le nom d'école d'ALLENTOWN.
L'appellation Bethlehem ou Allentown/Bethlehem aux références régionales n'est pas compréhensible mais peut s'expliquer géographiquement, si l'on considère la proximité de ces agglomérations, aussi par la présence à Bethlehem (aux abords de Christian Spring) d'une importante entreprise de Moravie (Tchécoslovaquie) spécialisée dans la fabrication de fûts et de platines (1740-1760), ce qui à bien évidemment attiré une multitude de petits armuriers dans la région environnante.
Par contre, le terme de Lehigh Valley est facilement explicable puisque c'est la région du Conté de Northampton qui est coupée en deux par le fleuve Lehigh. Allentown reposant entièrement sur ses berges, liant ainsi le travail de ces hommes à son cours.
Mais c'est une limite géographique beaucoup plus grande que celle où ont officiés les MOLL, NEIHART et RUPP et qui, de fait, englobe également les fusils de l'ère de la percussion.
Le conté de Lehigh n'étant formé qu'en 1812 d'une partie de Northampton, alors que la période de fabrication de ces plus belles armes s'est déroulée entre 1780 et 1810.
Un fusil fin, signé de Neihart est daté de 1783, deux autres signés par Hermann Rupp sont respectivement datés de 1793 et 1809, et encore deux autres , peut être les plus beaux sont signés de Johannes Moll et ont étés réalisés avant son décès en 1794.
Ainsi il s'avèrerait que le meilleur du travail armurier eut été accompli alors que le conté de Lehigh faisait encore partie intégrante de celui de Northampton.

Cette explication peu sembler fastidieuse mais elle aide à comprendre pourquoi, lorsque, par exemple, on se rapporte au travail de JP Beck, l'on attribue son oeuvre à l'école de Lebanon, ou concernant Peter Berry à celle de Dauphin county, alors qu 'à l'époque ils vivaient et travaillaient dans une région qui faisait partie intégrante de Lancaster,( la subdivision de ce conté ne s'étant fait que plus tard.)

Jacob Kuntz et John Rupp II (neveu de Johannes Rupp) étaient des fabricants d'armes extrêmement doués et ont officiés à Allentown même ou dans des endroits proches, et, bien que Kuntz se soit déplacé à Philadelphie entre 1810-1811, il a continué son travail dans le style d'Allentown pendant encore une dizaine d'années.
Comparés au trio Moll/Rupp/Neihart, leur travail est référencé cependant sous l'appellation de Lehigh county deuxième génération.

Cependant leurs oeuvres peuvent être regardées d'une façon différente. En effet les lignes des modèles antérieurs ont été simplifiée , mais d'un autre côté le travail de marqueterie et de gravure s'est considérablement compliqué et dépasse très largement en qualité les réalisations antérieures, que ce soit au niveau du fini des surfaces, des inserts, des couleurs et des vernis.

Leurs fusils désignés sous le terme de fusil de Lehigh ou d'Allentown est donc légitime.

Mais revenons sur le trio Moll/Rupp/Neihart.
Ces hommes ont crées un type très particulier d'armes avec des signes distinctifs indiscutables, ce qui est la première chose que l'on prend en considération lorsque l'on parle d'école de Lehigh.

Il y a un bon nombre de fusils qui sont arrivés jusqu'à nous et qui sont une bonne base d'étude ; pour une moitié signés, pour l'autre non signés mais facilement attribuables.
Aujourd'hui, nous connaissons beaucoup de détails sur la vie de ces gunmakers grâce à la recherche généalogique, à l'examen de leurs cahiers comptables mais aussi par les renseignements fournis par les registres des impôts.

Grâce à ça, nous pouvons dire que Sir Johannes Moll était un immigré ayant traversé l'atlantique alors qu'il était encore très jeune. Que Peter Neihart et les frères Rupp ont étés élevés et ont pratiquement passé toute leur vie dans le conté de Northampton. Que Peter Moll était sans doute le plus âgé d'entre tous. Neihart étant quand à lui plus jeune que le benjamin des Rupp ( inactifs comme gunmakers avant la révolution de 1776.)

Cependant Moll et Neihart doivent certainement avoir construit des armes dans les années 1760, malgré tout, aucune n'à refait surface à ce jour.
Leur travail, postérieur à la période fédérale fut sans doute très différent dans le style de ce qu'ils ont pu réaliser avant la révolution.
Mais compte tenu qu'il n'y a aucune trace de leur existence en tant que fabricants d'armes pendant cette période, il ne serait que littérature de leur attribuer quelque travail que ce soit.

Pour compliquer l'histoire de cette période, tous ces hommes ont utilisé, à des périodes différentes, les mêmes bois de fût, les mêmes gravures et aussi les mêmes fournitures.
Ceci est particulièrement criant lorsque l'on compare le travail d'Hermann Rupp et de Johannes Moll, tellement en fait que la notion que Rupp fut apprenti chez Moll à Allentown n'est pas une probabilité mais une évidence.
Deux fusils signés Rupp et datés 1783 et 1809 sont des copies de ceux de Moll, leur taille est cependant plus importante mais tous les détails sont identiques.
Ajouté à cela, le travail de Neihart somme toute identique, tant dans les lignes que dans les décorations et les fournitures.
Armes identiques au point que l'on puisse pratiquement en inter changer les composants. Des fusils signés J.Rupp peuvent être indifféremment attribués à la production précédente de son aîné, ou bien à celle de J.Mol II.

Beaucoup de questions resteront sans réponses :
  • Est-ce que Johannes Moll était le maître qui plus tard à enseigné les hommes plus jeunes ?
  • Ou était-il lui même déjà influencé par un autre maître (non identifié à ce jour) , lequel aurait influencé alors tous les fabricants de la région ?
  • Peut-on penser que toutes les fournitures aient été fabriquées et assemblées dans la région d'Allentown ou de Bethlehem, puis achetées en commun ?
  • Faut-il y voir la présence des Tchèques de Christian Spring ?
  • Comment ce modèle de fusil, unique et conservateur a-t-il pu prendre naissance dans la région de Lehigh ?
En tous les cas, ces fusils ne ressemblent absolument en rien à ceux des autres écoles et semblent s'être développés d'une façon très localisée.

A cet effet il est très intéressant de les comparer et de les considérer comme des œuvres d'art originales et typiques du long rifle américain.

Y.R d'après Eric K.

Le fusil BERKS, Conté de Berks, 1760-1790.
Ecole de Reading.

Fusil BERKS
by Peter GONTER

Dans le conté de Berks il y a déjà l'école de Womelsdorf et il est difficile, pour certains fabricants, de les classer dans l'une ou l'autre. Cependant, certains historiens mettent dans l'école de Reading des « gun makers » tels que Schreit, Mauger, Haga et son gendre Peter Conter.

Le fusil Berks quant à lui est bien en chair, presque mastoc et possède un canon beaucoup plus étoffé que la norme. Réminiscence de son ancêtre Jaeger ? Sa crosse a la forme « roman nose » en partie supérieure, droite en partie inférieure, son appui joue avec ses angles arrondis donne un épaulé confortable.

La contre platine a des biseaux très lourds ce qui contribue à la sensation de lourdeur de l'ensemble de l'arme.

Le type de patchbox utilisé est soit coulissant en bois, soit ouvrant en laiton, très simple et non gravé, en deux ou quatre parties.

La décoration de la crosse est minimaliste avec de simples incisions en forme de volute ou de plus attractifs et simples motifs en relief inspirés des feuilles de fougère.

Ce fusil reflète cependant très bien sa simple et sobre élégance. C'est sans aucun doute un grand fusil de chasse.

Le fusil LEBANON, Conté de Lebanon, 1770-1800.

Fusil LEBRANON
by N. BEYER

Une autre école armurière de Pennsylvanie, celle de la ville de Lebanon dans le conté de BERKS a produit beaucoup de beaux fusils.

Du style de ceux-ci, trois hommes principalement en furent la cheville ouvrière, il s'agit de Nicolas. BEYER, John Philip. BECK et Christian. BECK the earlier.
Tous trois ont utilisé des détails communs (au nombre de six.) pour indiquer leur association.

1) le couvercle du patchbox est riveté dans sa partie arrière supérieure et le verrou d'ouverture est réalisé par pression sur un goujon situé sur le sabot de crosse.

2) les passants de baguette sont notablement courts et leurs extrémités sont moulurées.

3) sur le pontet de détente 2 profondes lignes sont gravées sur la partie arrière au niveau du repose doigt.

4) sur tous les fabricants de fusil de cette école, sauf un, les patchbox ont les plaques latérales qui viennent en recouvrement sur la partie haute au niveau de la charnière, ce qui est un détail sûr pour attribuer à cette école les fusils non signés.

5) occasionnellement, sur les canons de ces trois principaux armuriers sont gravées les lettres I+N+R+I (en scrip et pour Jésus de Nazareth Roi des Juifs.) séparées par une croix. On pense que ces inscriptions ont été faites à la demande expresse de l'acheteur. Un sorte de talisman en quelque sorte.

6) et peut être en complément de ça, il a été retrouvé caché sous le canon, des écritures sur papier plié, malheureusement illisibles aujourd'hui.

L'influence religieuse dans la vie culturelle des hommes de ce 18ème siècle est bien visible au travers de ces signes sans ambiguïtés.

Pour ce qui concerne les détails généraux, les sculptures sont à base de « C-scrools », les têtes de patchbox sont décorées de motifs variés au contraire des plaques latérales qui le sont peu ou pas gravées du tout.
La forme de la crosse très confortable à épauler est droite ou courbée en partie supérieure mais beaucoup moins que celle de style » roman nose. »

C'est une grande arme de chasse qui a trouvé ses lettres de noblesse pendant la révolution américaine ou elle a été utilisée.

Les principaux fabricants furent

ALBRECHT
BECK Christian the earlier
BECK John Pilip the later
BEYER Nicolas
FERREE
HAINES
NEWCOMER
POORMAN

Le fusil LANCASTER, Conté de Lancaster, 1770-1800.

Fusil LANCASTER
by H. ALBRIGHT

Il est très certain que les premiers fusils Kentucky furent fabriqués dans l'état de Lancaster et que l'apparition du patchbox avec « daisy head » (marguerite) date probablement d'avant la révolution américaine de 1776.

Ces patchbox de la première génération avec la partie supérieure en forme de fleur, fixée par trois vis est combinée avec des gravures simples, une des vis de fixation faisant office de coeur à cette fleur est entourée de 8 pétales gravées.
Ces patchbox semblent similaires mais les détails de leurs gravures laissent identifier le travail de plusieurs fabricants.

A ce sujet il est dit que la création de la fleur serait l'oeuvre de Jacob METZGER, alors apprenti chez DICKERT en 1777, lequel METZGER serai parti entre 1777 et 1788 pour travailler dans la ville de Frédéric au Maryland où il a exercé tout son talent. (Il fait partie de l'école d' Emmitsburg)

Pour les patchbox de la deuxième génération il y en a eu avec une partie haute en forme de tête de cheval (H. ALBRIGHT, FORDNEY) et aussi en forme de serpent pour WEISS.

Le patcbox avec des plaques latérales étroites s'arrêtant au niveau de la charnière devint populaire au début du 19ème siècle. Egalement utilisé ailleurs ce type de forme fût prévalant au Lancaster.

La contre platine en laiton a des contours accidentés, mais gracieuse et élancée elle habille très bien le bois à l'opposé de la platine. Elle aussi a été copiée. Egalement aussi, à la même période est apparu un nouveau type de contre platine, toujours pleine, quelquefois gravée mais de forme douce, elle prit le nom d'arche. Sa forme était en totale opposition avec la ligne générale de l'arme.

L'étoile du chasseur et la lune souriante sont présentes sur pratiquement tous les appui joue et la pièce de pouce sur la longuesse est omniprésente.
Le bois des fûts sont gravés sur la base simple du « C scrool » à l'arrière de l'appui joue, les gravures sont bien évidemment différentes entre fabricants mais le dessin de base reste très similaire.
Ce point permet de dire que ces armes furent les premières à être fabriquées.

Le dessus de la crosse est très haut et rectiligne avec un retour de sabot de crasse très long qui est significatif de l'appellation Lancaster.

Cette forme douce de la crosse qui donne une ligne gracieuse à l'arme a été reprise par de nombreux autres fabricants influencés par cette école.

Ce sont de belles armes qui ont été réalisées en grand nombre, particulièrement par Jacob Dickert qui était un homme d'affaire averti puisqu'il a également fourni de ses fusils pendant la révolution et a ensuite armé un bataillon de fusiliers une fois que l'état d'Amérique fût formé.


Les principaux fabricants furent :

ALBRIGHT Henry
ALDENDERFER M.
BRONG Peter
BROOKS John
DICKERT Jacob
FONDERSMITH John
FORDNEY Melchoir
GONTER John
GREAFF John
HAEFFER J.
HAGA John
HENRY Abraham
HOAK Jacob
RESOR Paul
SEES Jacob
WEISS William

Le fusil de WOMELSDORF, Conté de BERKS, 1770-1820.

Fusil WOMELSDORF
by John BONNEWITZ

Il y a assez de répétition de détails caractéristiques pour dire que les armes fabriquées à Womelsdorf peuvent appartenir à la même école.

Les détails communs qui sont au nombre de trois et qui identifient leurs fabricants sont les suivants :

1) au niveau du patchbox, le système de fermeture a été renforcé par la pose de deux rivets à tête bombée, contre un habituellement utilisé dans les autres écoles.
2) Généralement leur système d'ouverture fait appel à un bouton placé dans le sabot de crosse.
3) Enfin beaucoup de contre platines ont deux petits redans dans leur partie avant, au niveau de la vis de fixation.

L'école de Womelsdorf étant située géographiquement entre celle de Lancaster et celle de Bethlehem celle ci fût naturellement influencée.

En effet beaucoup de fusils ont les dessus de crosse assez hauts et droits (mais pas autant que sur les Lancaster) et leur partie inférieure est droite. Dans quelques cas la crosse a une forme plus « roman nose » dans le style des Bethlehem.

Les patchbox, en 4 parties sont l'objet d'un travail plus raffiné, leurs parties avant sont par contre très différentes entre les fabricants et sont typiques de cette école. Les parties latérales supérieure et inférieure sont par contre pratiquement similaires.

La sculpture en relief qui décore le bois est de grande qualité. En particulier au niveau de l'appui joue ou ils sont très bien étudiés et exécutés mais paradoxalement très ressemblants.

Quelquefois on trouve sur certaines armes des inclusions de décoration en métal argenté.

Les fusils de cette école sont représentatifs de la première période des Kentucky et sont des armes recherchées.


Les principaux fabricants furent :

BELLES Peter
BONEWITZ John
ECKLER H.
FIGHTORN Andrew
REEDY Léonard

Le PENNSYLVANIA BLUE RIDGE, se dit aussi SCHIMMEL.

Les armes de Pennsylvanie portent bien souvent le nom de la région qui a fait leur style. D'une part parce que le pays n'avait pas encore d'histoire. D'autre part, parce que l'industrie armurière, avait besoin de force hydraulique pour travailler.

Lorsque les émigrants de la vielle Europe arrivaient sur les territoires du nouveau monde, après un long voyage en bateau, qui finissait souvent sa traversée à New-Haven, chacun partait pour coloniser de nouveaux territoires. Ils s'installèrent naturellement dans les endroits qui leurs semblaient les plus appropriés pour construire leurs nouvelles vies.

Géographiquement, les plus près sont les comtés de Lehigh, Berks, Lebanon, Lancaster, mais surtout ils sont bordés par la Susquehanna river au sud et par la Delaware river à l'est, qui, alimentés par une multitude d'affluents furent propices à l'installation de petites entreprises artisanales.
Ce fut naturellement le cas des armuriers européens qui s'y installèrent durablement.

Le fusil, appelé "Pennsylvania blue ridge" porte un nom d'exception. En effet, son nom n'est, ni celui d'une région ni celui d'une école armurière. Il découle de son utilisation.

On l'appelle aussi un "Poor boy", (garçon pauvre), ou bien encore un "Schimmel", (qui signifie rouillé en allemand.)

De ces fusils, outils de travail de calibres divers, il n'en reste que très peu. C'est la version du "pauvre colon du middle east".
Cette arme, continuellement trimballée de droite à gauche servait à la chasse aussi bien qu'à la protection. Elle se devait d'être discrète, n'avoir aucune décoration brillante, pour n'être aperçue, ni par le gibier, ni par les indiens. Il fallait qu'elle puisse rester des jours sous la pluie, être capable de traverser des régions inhospitalières. Elle ne devait comporter aucune forme qui puisse l'accrocher aux branches ou aux buissons.

Elle a sûrement été la compagne de Daniel BOONE (1734-1829) et plus tard de Davy CROCKET (1786-1836). Bien sûr ceux-ci ont aussi portés des armes plus prestigieuses qui sont maintenant conservées dans des musées.

La crosse avait la forme que l'armurier local voulait bien lui donner. Généralement elle n'avait même pas de plaque de couche, souvent un seul passant de baguette, pas de renfort d'extrémité de fût ni non plus de contre platine, très rarement un "patchbox", le pontet était fixé par deux vis et bien entendu elle ne portait aucune décoration.

Les montures de ces armes étaient en fer dans les régions où ce minerai était présent, en laiton dans les régions ou il y avait des mines de cuivre.

Dans la crosse, quelquefois, était percé un trou d'un demi pouce de profondeur qui était rempli de graisse.
Son fût était fait d'érable, de cerisier ou de noyer.

Peu ont survécus car les pièces de ces fusils ont servi, soit de monnaie d'échange avec l'armurier pour la commande d'un nouveau fusil, soit les pièces ont été recyclées pour en réparer d'autres. Les canons ont été réalisés, les platines réparées ou converties à la percussion pour épouser le progrès. Rien ne s'est perdu.

Si un fusil se doit de porter le nom de "long rifle américain" ce devrait être sûrement celui-ci.





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Y.R  
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