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History / la Platine à Silex (suite)
LA PLATINE A SILEX    (suite)

DESCRIPTIF

Une platine de bonne qualité, un silex correctement taillé, une batterie bien cémentée, le bonne poudre d’ amorçage, une lumière bien positionnée dans le canon et au bon diamètre sont les paramètres les plus importants.

La platine

Support sur lequel sont fixés tous les organes constituants le mécanisme.
Entre autre le chien, le bassinet, la batterie et son ressort, la noix et sa bride, la gâchette et son ressort, le ressort principal et bien évidement toute la visserie correspondante.
Manque juste à cet inventaire à la Prévert, une pièce qui n’ est jamais citée, qui n’existe sur aucune platine militaire, que je n’ ai jamais pu observer sur les platines de grande distribution, et qui porte en anglais le nom de « fly ».

Le « fly » est une toute petite pièce d’ usure en métal, bien cachée derrière la noix, de forme variable selon les fabricants, et qui sert, selon ma définition , à empêcher que le coup ne parte pas.
Plus techniquement, cette pièce évite, lors du départ du coup, que la queue de gâchette glisse du cran d’ armé à celui du cran de demi armé, évitant ainsi un incident de tir.

La pierre.

Taillée à la main dans de l’ agate ou une autre roche inerte, aujourd’hui les meilleures nous viennent d’ Angleterre.
Le bon pourvoyeur de pierres de toutes formes de tailles et de dimensions est Tom Fuller, toujours en activité dans son pays.

Le biseau.

En haut ou en bas dans les mâchoires, il n’ y a pas de règle, ça dépend essentiellement de la géométrie de la platine.



La poudre d’ amorçage.

Bien que s’ allumant toutes facilement, le temps d’ inflammation doit être le plus court possible afin d’ obtenir le meilleur tir. Aussi la PNF4 est incontournable.
L’ erreur du débutant étant de penser que plus il y a de pulvérin dans le bassinet, meilleure sera la flamme.
Au contraire, une grosse quantité de poudre bloquera la lumière. Une quantité autour de 3 grains pour une platine de fusil de chasse à 5 grains pour une platine militaire est le bon dosage.

La lumière.

Toutes les positions et tous les diamètres ne sont pas bons. Le diamètre de la lumière peut aller de 1,6 mm à 1,9 mm et plus pour une réaction plus rapide. La position du centre de la lumière par rapport à la ligne horizontale du dessus du bassinet doit se trouver à une distance de 0,7 à 1 mm. Une lumière placée haut favorisant un meilleur allumage. En partant du principe que la flamme monte. Une lumière percée directement à travers l’ âme du canon donne de très bons résultats ainsi qu’ une bonne longévité. L’ autre solution consiste à baguer le canon avec de l’ acier inoxydable ou de l’ or afin de créer une lumière rapportée. Cette lumière peut avoir un sur- alésage conique interne afin de diminuer la longueur du trou , donc celui du temps que met la flamme à traverser l’ alésage. Il est à noter que sur les armes anciennes d’ origine avec lumière percée directement dans le canon, cette astuce du sur-alésage intérieur existait déjà. Une perceuse en ligne à cascade de pignon avait été inventée pour réaliser ce travail.

La fréquence de tir.

Elle est variable suivant le type d’ arme utilisée, mousquet, carabine, fusil à canon lisse ou pistolet. Il se peut aussi qu’ en fonction du calibre et de la charge de poudre utilisée il faille nettoyer le canon entre chaque coup.
Mais dans tous les cas il faudra épingler la lumière à chaque fois, car il est impératif qu’ elle soit libre de tout résidu de combustion. D’ autre part après chaque coup tiré, pierre, bassinet et batterie seront couvert d’ une pellicule de résidus qu’ il sera préférable de nettoyer avec un chiffon imbibé d’ alcool.

Sortir par mauvais temps.

C’ est tout à fait possible à condition de respecter quelques astuces venues du passé. Une protection en cuir huilé qui recouvre la platine la protègera efficacement contre la neige ou la pluie.
Il faut aussi penser à étancher les joints entre bassinet et batterie avec de la graisse et penser aussi à faire un bouchon de graisse en amont de la platine afin d’ éviter le ruissellement entre monture et canon.
Porter de préférence l’ arme avec le canon incliné vers le sol. En ce qui concerne les militaires de cette période passée, eux, qui ne pouvaient utiliser ces astuces, portaient leur fusil à la bretelle, à l’ envers, ce qui permettait d’ avoir la platine à l’ abri sous l’ aisselle.

La poudre et l’ humidité.

Bien sûr la poudre prend l’ humidité, mais elle n’ est pas plus concernée dans un fusil à silex que dans un fusil à percussion. La poudre la plus sujette à l’ humidité est celle d’ amorçage du bassinet. Celle-ci, placée dans un bassinet bien propre et bien sec pourra être opérationnelle pendant des heures si l’ on à pris la précaution élémentaire de veiller à ce qu’ il ne reste absolument aucun résidu du coup d’ avant, ceux-ci ayant la fâcheuse tendance à se liquéfier rapidement sous l’ effet de l’ humidité en neutralisant du même coup la poudre d’ amorçage.

Armes à silex et précautions.

Les armes à silex sont aussi dangereuses que les autres armes, et s’ il est improbable de voir le coup partir par simple friction de la pierre sur la batterie ce n’ est pas non plus à exclure. Aussi il faut toujours considérer l’ arme comme étant chargée et avoir toujours le chien au repos ou au cran de demi armé, bassinet amorcé ou pas.
Se protéger les yeux par des lunettes pour éviter les éclats du silex et les débris de poudre. Ne pas oublier que lors de l’ explosion de la charge, une forte pression ressort par la lumière en expulsant des débris et des imbrûlés à quelque trois mètres à la ronde sur les gens et les affaires qui sont autour de vous.

Le tir.

Tout le monde peut tirer au silex. Pour moi c’ est l’ essence même du tir moderne.
Toutefois on ne peut pas s’ improviser tireur d’ un jour. Il y a beaucoup plus de petits détails à maîtriser que dans le tir à percussion par exemple, et, quand l’ on débute, le diable se cache partout.
Et c’ est une bonne dose de philosophie et de tempérament qu’ il faut pour y arriver.
Pour ce qui concerne les dosages, la procédure de chargement et les résultats, c’ est strictement similaire au tir à percussion. Pour la petite histoire, à l’ heure actuelle il est nécessaire de faire des tirs de barrage à la fin des compétitions pour départager les trop nombreux tireurs ayant réalisés 100/100 !


Malgré tout il y a plus d’ armes à percussion que d’ armes à silex, mais il n’ y a aucune raison de penser qu’ avec une platine à silex le coup ne parte pas à chaque fois que l’ on presse la détente.





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